hemophilature

Dans ma tête, c'est d'la confiture.

Et le reste ?

Mercredi 6 juillet 2022 à 12:55

"Le reste, je te le laisse."

Et le reste ?

Lundi 22 janvier 2018 à 17:41

C'est compliqué.
Comme toujours

2018

Jeudi 11 janvier 2018 à 18:32

Presque trois ans plus tard, retomber ici et tout relire. 25 articles en ligne, 180 en comptant les hors ligne. J'ai tout relu.
T'étais torturée quand même.

Et puis, il y a trois ans. Tout perdre. Pas l'envie de guérir donc pas envie d'écrire.

Et aujourd'hui.
Est-ce que ce ne serait pas mieux d'avoir une belle cicatrice plutôt qu'une plaie béante ?


Je ne sais plus. Je ne sais plus comment on écrit sur un blog. Je ne sais plus. J'ai grandi. Encore ? Bientôt la trentaine. Je ne prends plus de médicaments pour dormir, ni pour aller au travail. Un travail stable, qui me plait. Pour le moment. Pour combien de temps ? Le travail c'est bien, mais le reste ? Le reste c'est compliqué, encore et toujours.

Encore un an plus tard.

Mardi 19 mai 2015 à 22:37

Dans ta lettre, tu disais que j'étais une magicienne des mots. Pourtant ce n'est pas vrai. J'ai juste essayé d'apprendre à les dompter pour leur faire dire ce que je ressentais à l'intérieur. Ca m'a permis de guérir de certains trucs. Ça m'a permis de grandir. A l'heure d'aujourd'hui, je n'ai plus envie d'écrire parce que je n'ai pas envie de guérir, tout simplement. Pas tout de suite, pas encore. J'ai envie d'avoir mal.

Alors je prends des médicaments pour dormir. Et aussi pour aller au travail. Et pour éviter de pleurer, d'exploser, de crier partout que c'est dégueulasse, de traiter la vie de connasse. Et pour sourire. Et pour supporter le manque.




Un peu plus tard...

Vendredi 23 mai 2014 à 2:30

Mon dernier article date de 2012. J'ai des dizaines et des dizaines d'articles hors ligne, peut-être même une centaine.

Pourquoi tant de temps sans écrire ?

Ce n'était pas facile tous les jours, il y a eu un gros passage à vide, et puis.
Reprendre sa vie en main, arrêter d'écrire qu'il faut le faire et s'y mettre. Pour de vrai. J'ai grandi, je termine mes études, je travaille. Cette année aura été la plus dure depuis le début de mes études. En septembre, j'aurais pu me dire que c'était insurmontable parce qu'il y avait trop de choses à faire en même temps : mémoire, concours, stages. Je me suis dis exactement le contraire : "Tu vas y arriver". Le naturel revient toujours au galop. On le chasse. On aimerait flancher, ce serait plus facile, tellement plus facile de se morfondre et de ne pas essayer. On s'accroche. On essaie. On se trompe. On apprend. Toujours. Commencer à se faire confiance. Un peu. Et puis un peu plus.

Je reviens de loin.

A une époque je ne pensais jamais avoir vingt ans. J'avais arrêté de manger depuis des années, j'ambitionnais de me nourrir de mots et d'autres choses. J'ai fait peur à tout le monde, sauf à moi. J'avais peur de la vie, pensais que ce serait plus facile de devenir invisible et espérais de pas me réveiller un matin. J'engloutissais les kilomètres à pied et je ne parvenais pas à dormir.

Alors pourquoi revenir sur cet endroit déserté ?

Peut-être pour dire que, finalement, c'est possible. Tout n'arrive pas tout cuit le jour où l'on se dit "Plutôt la vie". Il faut essayer de s'en convaincre chaque jour, ne pas tout laisser tomber quand la vie parait n'être qu'un tas de noeuds entremêlés. On a tout le temps de les défaire, les uns après les autres. Parfois, de nouveaux apparaissent même.
J'ai peur encore, tout le temps. Mais je n'ai plus grand chose à écrire. J'ai décidé d'aller contre mes angoisses. J'agis.

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