hemophilature

Dans ma tête, c'est d'la confiture.

Toi d'abord.

Mercredi 24 novembre 2010 à 1:13

Alors je lui dirais d'accord, cap on joue mais il faudra pas pleurer si jamais t'as mal. Vous avez déjà essayé d'oublier quelqu'un, de le rayer du disque dur, de tout mettre à la corbeille et de tout vider, de cliquer sur supprimer sans état d'âme.

Les phalanges glacées qui tiennent une énième cigarette, une fin d'après-midi qui ressemble déjà à la nuit. Parfois j'aimerais qu'elles ne finissent jamais de se consumer et rester là, dans le froid.
Je veux bien aller dormir, mais je ne suis pas sûre de l'heure à laquelle je me réveillerai. Trop d'heures à récupérer. Je n'ai pas beaucoup dormi cette semaine. J'ai eu froid, j'ai touché Novembre du bout des doigts.

J'ai les ongles trop longs pour taper correctement sur le clavier. Je n'ai plus envie de rêver. The End, I don't care 'bout you & caetera. Nous ne sommes pas du même monde. J'ai été stupide, imbue de moi-même. Je crois savoir qui je suis en m'imaginant être un être que je ne suis pas. "Connais-toi toi-même". Impose toi des limites en ne t'en imposant pas. Comment on peut savoir qui on est à vingt ans. J'ai été trop cédé dans ma jeunesse. J'ai l'impression d'avoir une étoile quelque part au-dessus moi. Il ne m'arrive rien d'extraordinaire, pourtant, mais les noeuds du quotidien se défont parfois de façon inexplicable.

J'ai du travail plein l'agenda et un bureau enfoui sous trois mois de bordel qui m'empêche de me mettre au boulot.
Si mon horoscope de ce matin, lu sur ce grand réseau social dont je peux me permettre de taire le nom, me dit que mon patron me félicitera de mes efforts, puis-je me laisser aller à le croire ? Si on associe la personne qui encadre le TD auquel je prend part depuis la rentrée au mot "patron", admettons. Mais si je considère l'était d'avancement du dossier censé avoir été commencé en octobre et qui doit être rendu avant les vacances de Noël, j'en doute fortement. Il serait temps de se mettre au boulot. Ma motivation est au point mort.
Je ne crois pas à l'horoscope. j'aime les coïncidences dont il est sujet parfois. J'aime quand on fait coller les événements à des phrases si larges de sens qu'elles peuvent exprimer tout et n'importe quoi finalement.

Je ne crois pas aux horoscopes. J'aime les lire. Amour : le climat s'allège progressivement. Métaphore météorologique synonyme de néant pour ma part. J'ai pas la force de construire pour le moment alors n'espère pas plus que mon présent. J'aimerais écrire que j'y vis totalement, mais j'ai encore un pied dans le passé, bien ancré dans la vase. Pourquoi je me rattache à des événements dont j'ai à peine conscience aujourd'hui ?

Une princesse en pyjama.

Mercredi 17 novembre 2010 à 1:15

Je n'ai aucune confiance en moi et je crois bien que c'est ça qui bouffe toutes les éventuelles opportunités de mon existence. J'ai peur de me tromper. J'ai peur qu'on se moque de moi, pas au sens où je pourrais être ridicule (ça j'm'en fous) mais au sens où l'on pourrait me faire croire des choses infondées.

Je ne sais pas si je suis claire. Je ne sais pas si je l'ai déjà été. J'aime bien parler par métaphore parce que ça oblige à réfléchir, à faire des parallèles. Parfois je pense que je suis un peu timbrée et je me demande pourquoi on a pas encore décidée de me faire interner dans un hôpital aux murs blancs capitonnés. J'écrirai sur les murs.

Il faut que tu saches. Que je vais vouloir jouer. Que je vais vouloir te faire mal. Que je vais probablement te dire que ça doit finir et que je veux partir. Si tu ne me retiens pas t'as perdu parce que j'ai un égo surdimensionné et que j'ai besoin de me sentir indispensable. Je ne veux pas être une option, ni une alternative, ni un lot de consolation.

Je voudrais dormir, ne plus penser. Il y a trop de choses qui tourbillonnent dans ma tête, en boucle, e ça commence à dérailler. je reconstitue des souvenirs pour tenter d'avoir une vision claire d'une situation qui m'échappe. Je cherche un commencement, essaie de noter des événements marquants et tente d'imaginer une suite. Peut-être ai-je oublier que je ne suis pas l'unique scénariste.

Les vagues, la nuit

Dimanche 14 novembre 2010 à 3:05

J'arrive pas à dormir. Encore. Je tousse bizarre, j'ai l'impression qu'il y a des éboulements dans ma gorge et ça fait mal mais je fume quand même. De toute façon je peux pas dormir. J'irai pas chez le médecin, je suis mon propre diagnosticien parce que c'est moi qui décide de quoi je suis malade. J'ai le droit de m'inventer un nénuphar dans le poumon, à la Boris Vian : ce soir je m'appelle Chloé et je suis malade d'amour.

Demain je serai quelqu'un d'autre. Je jouerai le jeu, je changerai de costume et de maquillage pour rentrer dans la peau du personnage. Je voudrais m'acheter une robe de princesse, sans Prince Charmant. Les chevaux blancs c'est trop salissant, puis j'ai déjà une voiture et c'est moi qui conduit parce que quand je serais grande je serais pilote de rallye. Quand j'en ai marre, que je pète des plombs et que je risque de dire/faire des choses que je pourrais regretter, je m'en vais vers nulle part. au volant de ma voiture. Au hasard. C'est comme ça que je me calme. Toute seule. 

Et Lundi j'arriverai cernée en cours, mais comme j'arbore des cernes à longueur d'années, ça n'a plus tellement d'importance. Je vais encore être à côté de la plaque. J'ai repris les cours depuis un mois et demi et je n'en glande pas une. Autrement dit, la moitié du semestre est derrière nous. Cinq semaines avant les vacances. Quelques dossiers à peine à l'état de bourgeon à rendre d'ici-là. Janvier débute avec les partiels, sans semaine banalisée de surcroit. Le truc c'est que cette année on reprend vers le 3 janvier et que le jour de l'an est toujours assez spécial à digérer...

Je dormirai demain. Je penserai à mes devoirs un autre jour. La nuit m'appartient.

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