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Dans ma tête, c'est d'la confiture.

Les larmes de verre voleront en éclats sous ton ciel. Tes étoiles broieront les cauchemars entre leurs doigts. Les éclats de rires rebondiront sous tes nuages.

Je ne peux pas vivre juste pour moi. Il faudra m'apprendre, il faudra me montrer que la vie vaut le coup malgré tout. Toute seule, je ne vois rien. Tout est trop grand, trop complexe. Je suis trop petite, j'ai trop peur.

J'ai plus besoin d'écouter les autres que de l'être moi-même. C'est comme ça que mes problèmes finissent dans mes chaussettes et resurgissent les soirs d'insomnies. J'ai besoin de me sentir utile, que les gens sachent qu'ils peuvent compter sur moi. Je ne me permets pas de les importuner avec mes tracas, mes inquiétudes et caetera. Et puis j'aime trop faire comme si j'étais totalement maîtresse de mes émotions.
Il faudrait parfois être plus égocentrique.
Parfois, ça fait mal, même si cette impasse sur moi-même est volontaire. Je ne sais pas s'ils se rendent compte, si ça les intéresse. Il n'y a pas toujours besoin d'extérioriser par la parole ce qui nous ronge à l'intérieur. J'allais mal et ils ne voyaient rien.
J'aurais aimé leur dire, que je n'avais pas encore vingt ans, que le poids qu'ils mettaient sur mes épaules était trop lourd. J'ai mis ma vie sociale entre parenthèses pendant des mois pour ma famille. Je naviguais entre les obligations de la maison et celles de la fac pendant que mes soeurs continuaient de vaquer tranquillement à leurs occupations. Quand on a besoin de se sentir utile et qu'on a la faculté de culpabiliser plus vite que son ombre, il ne faut pas s'étonner que les autres en jouent.
Sans moi ils y arriveraient aussi bien. C'est rassurant pour eux et blessant pour l'égo.
Je ne suis pas indispensable.
Je ne leur en veux même pas, parce que je les aime comme ce n'est pas permis. Même si je ne leur ai jamais dit.

Il y a des mots qui sont plus difficiles à dire que d'autres. Nous sommes des êtres doués de parole, d'un point de vue mécanique, une phrase ou une autre, ça ne fait pas de différence. Malgré tout, certaines ne peuvent pas sortir. Les mots font des noeuds dans la gorge et y restent.
J'ai essayé de remplacer les paroles par des actes.
Je n'ai pratiquement jamais dit "Je t'aime". Sa banalisation m'horripile. Je crois qu'il ne faut pas trop employer les mots comme ça, par habitude, sans y penser, sans réfléchir à leur portée.

Il faudra pas m'en vouloir. Je sais juste jouer avec les mots sur le papier.

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